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Image by Mockaroon

Icônes de masculinité

Une fatale hypocrisie, Études de genre par l’image

L'homme moderne civilisé porte le noir, se veut musclé et viril, abandonnant à la femme, faible par nature, les artifices du beau vêtement. L'homosexualité est, affirme-t-on alors, une forme de dégénérescence psychique assimilée à un comportement criminel. 

Comment dans ce contexte expliquer l'engouement pour des arts qui subliment l’image d’un homme féminisé ?

La virilité est mise à mal par la sédentarisation des modernes.  

En restaurant le muscle, on sauve l’avenir de la France, car le corps masculin régénéré par le sport enfantera de petits êtres vigoureux et intelligents. Soulever haltères et poids s'érige en exercice patriotique.

Chapitre 1 - Virilité, Muscles et Patriotisme

La femme se masculinise.

Cette société masculiniste consacre paradoxalement l’inversion des genres par l’intermédiaire de ses arts. On fantasme la fusion des âmes masculines et féminines avec Jean Delville en la figure d’un andrigyne spirituel ; la beauté féminine est portée par des canons masculinisés chez Gabriel Dante Rossetti, 

Chapitre 2 - L'Androgyne spirituel et la Femme androgyne

L’homme se féminise.

L’éphèbe efféminé incarne le beau viril chez Edward Burne-Jones ou dans la photographie érotique de Wilhelm von Gloeden. Même les plus conservateurs des collectionneurs adhèrent et décorent leurs demeures de ces figures homoérotiques. 

Chapitre 3 - L'Homme androgyne

Et l’hypocrisie atteint des sommets d’indécence…

La fin de siècle est marquée par la parution des premières théories queer et  premiers coming out. Simeon Solomon et Oscar Wilde (
Salomé) revisité par le talentueux Aubrey Beardsley sont ostracisés par ceux-là mêmes qui les admirent : pathétique contradiction d'une société victorienne adoratrice d'éphèbes mais exécutrice de ses plus talentueux invertis.

Chapitre 4 - Théorie Queer et Répression. Aubrey Beadsley et Simeon Solomon.

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