top of page
Image by Mockaroon

Icônes de féminité

Soumises ou perverses, Études de genre par l’image

Quand pour une majorité des femmes, l’espace de vie s'arrête au champ, à l’usine ou à leurs intérieurs, quelques-unes s'émancipent, enfourchant bicyclette ou fréquentant les très réservées universités. Scandale, l’espace masculin est en danger !

Ces nouvelles amazones alimentent le vieux fantasme de la femme sorcière que les arts subliment sans se l’avouer.

D’éminents scientifiques se penchent sur la question sexuelle…

Sont ainsi édictées des règles comportementales contraignantes. La société est jugée d’autant plus civilisée que le dimorphisme sexuel y est prononcé ; autrement dit, que sa population féminine est physiquement fébrile et intellectuellement attardée et que ses individus masculins sont puissants et rationnels. La femme saine garante d’une société avancée doit répondre à ces critères. Les bases d’une société masculiniste sont ainsi posées.

Chapitre 1 - La Norme d'une sexualité saine

Une forme d’anarchie sexuelle ou féminisme fin de siècle ébranle l’édifice.

La cause en est une amazone moderne, nommée Femme nouvelle. Elle pédale, usurpe le port du pantalon, fume la cigarette, s'instruit et reprend possession de son corps sexué. L’émancipation des femmes terrorise, le monde des hommes panique, la nation est en danger. 

Chapitre 2 - Le Phénomène de la Femme Nouvelle

La femme libérée est une criminelle nymphomane…

Une conviction ancestrale que confirme l’éminent Lombroso. La nature a doté la femme d’une constitution fragile et menstruée ; celle-ci ne peut cultiver son intellect qu’au détriment de son utérus, qui débilité, enfantera d’êtres ataviques ; de plus les menstruations engendrant une anémie chronique, la femme émancipée libère la potentielle vampire qui sommeille en elle. Les créatures féminines peintes par Lawrence Alma-Tadema, les figures d'Ophélie et de la Lady of Shalott ou vampiresses d'Edvard Munch en sont la preuve.

Chapitre 3 - Une Séductrice veineuse et dégénérée

Le bijou accompagne les femmes dans leur mutation venimeuse.

La peinture académique française et victorienne (Préraphaélites) avec son funèbre cortège de sorcières, sirènes, sphinges et autres ophidiennes donne à ces croyances une validité ancestrale : depuis la nuit des temps, la femme sensuelle est une ensorceleuse bridant l’ascencion des hommes. Et le bijou Art nouveau de réifier cette théorie.

Chapitre 4 - Le Monstre féminin dans le bijou Art Nouveau

bottom of page